Réquisitoire envers Microsoft - 2ème partie

Publié le 9 novembre 2019 par Wullfk

Si vous avez lu la première partie de cet article, vous avez sûrement hâte de connaître la suite. Elle est tout aussi peu reluisante, alors on poursuit dans la liste noire des éléments à charge sur Windows 10.

Les applications préinstallées de base… bienvenue à "La Grande Récré".

Windows 10 est livré avec de nombreuses applications préinstallées, appelés plus communément des Bloatwares, liées pour certaines à des accords commerciaux., je ne vais pas vous détailler chaque application, mais juste vous fournir la liste.

3DBuilder,
ActiproSoftware,
Alarms,
Appconnector,
Asphalt8,
Autodesk SketchBook,
Bing Finance,
Bing Food And Drink,
Bing Health And Fitness,
Bing News,
Bing Sports,
Bing Travel,
Bing Weather,
BioEnrollment,
Caesars Slots Free Casino,
CandyCrush,
CandyCrushSoda,
Camera,
CyberLink MediaSuite Essentials,
DrawboardPDF,
Duolingo,
EclipseManager,
Facebook,
FarmVille 2 Country Escape,
Flipboard,
Fresh Paint,
Get started,
iHeartRadio,
King apps,
March of Empires,
Maps,
Messaging,
Microsoft Office Hub,
Microsoft Solitaire Collection,
Microsoft Sticky Notes,
Minecraft,
Netflix,
Network Speed Test,
NYT Crossword,
Office Sway,
OneNote,
OneConnect,
Pandora,
People,
Phone,
Phototastic Collage,
PicsArt-PhotoStudio,
PowerBI,
Royal Revolt 2,
Shazam,
Skype for Desktop,
SoundRecorder,
TuneInRadio,
Twitter,
Windows communications apps,
Windows Feedback,
Windows Feedback Hub,
Windows Reading List,
Xbox Game CallableUI,
Xbox Identity Provider et ContactSupport.
XboxApp,
Zune Music,
Zune Video,

Oui vous avez bien compté, Il y en a 63 et pour tous les domaines : Bureautique, Console de jeux, Finances, Jeux en ligne, Météo, Multimédia, Photos, Réseaux, Réseaux Sociaux, Santé, Système Windows.

Certaines applications dépendent du Microsoft Store et sont donc en partie externalisés et lié à votre compte Microsoft.

Ceci dit ce n'est pas étonnant que le système prenne à lui seul 16 GB (32bits) et 20 GB (64bits) en espace de stockage.

Certains diront que ça a l'avantage de pouvoir satisfaire toute catégorie d'utilisateur, ce n'est pas faux, mais selon moi la grande majorité sont tout bonnement inutiles et ne font qu'encombrer et alourdir le système.

Quel est l'intérêt d'intégrer les 3 applications de la console de jeux xBox ?

À croire que pour Microsoft tous les utilisateurs sont des joueurs compulsifs. Moi je préfère dissocier les deux, d'un côté les consoles de jeux et de l'autre les ordinateurs. Même si les pures "Gamers" jouent essentiellement sur des PC. À chacun ses choix et préférences.

Et que dire de l'application Phone dédié à l’inter-connectivité avec les smartphones : là aussi je n'en vois pas la réelle utilité, à moins que ce soit pour les professionnels et les entreprises, encore faut-il que celles-ci adoptent Windows 10 et comme je l'ai dit précédemment c'est loin d'être le cas.

"Pour avoir un Windows 10 "propre", il faut donc passer par la case désinstallation et supprimer un à un tous ces logiciels pré-installés. Vous gagnerez en ressources système, ce qui est loin d’être négligeable sur certaines configurations.

Malheureusement, la suppression de toutes ces applications pré-installées est longue quand elle n’est pas compliquée. En effet, certaines applications sont intégrées au système et donc difficiles à supprimer : il faut alors obligatoirement utiliser des scripts Windows PowerShell pour s’en débarrasser. Pas pratique.

C’est là que Windows10Debloater va vous être utile. Grâce à lui, vous allez pouvoir désinstaller tous les bloatwares de Windows 10 en seulement quelques clics !"

Source : LecrabeInfo

Affichage de publicités intégrés à l'OS... MS joue les VRP ?

Publicité sur Windows 10 incitant à l'installation d'Outllook sur son Smartphone — Publicité incitant à l'installation d'Outllook sur son Smartphone

Bien qu'à l'installation de Windows 10, celui-ci vous laisse le choix : soit d'afficher des annonces ciblées (et donc pister votre activité), soit de proposer des publicités génériques, sans prendre en considération vos goûts et vos habitudes, In fine, il est impossible de totalement s’affranchir des publicités au sein du système d’exploitation.

Mais depuis peu (20/12/2019) et après les avoir longtemps mises de côté, (Elles ont fait leur apparition pour la première fois en novembre 2018) Microsoft remet en avant l'affichage de pub. Jusqu’à présent, ces publicités étaient peu nombreuses et pas véritablement gênantes. Microsoft avait fini par faire machine arrière, notamment quand l’entreprise avait tenté de les intégrer dans la barre des tâches de Windows 10 ou encore dans l’Explorateur de fichiers.

Ces publicités sont de retour, c’est la découverte qu’a récemment faite le site MSPowerUser. Elles ciblent pour l'instant deux applications issues du Microsoft Store (Courrier et Calendrier) elles sont plus intrusives et surtout, il est impossible de les retirer ou simplement de supprimer leurs affichages.

L’année dernière, Microsoft expliquait que les publicités affichées étaient une expérience, rien de plus. Cette fois, elles apparaissent dans le coin inférieur gauche dans l’application "Courrier". L’utilisateur est invité à télécharger l’application Outlook sur son smartphone. Cette publicité apparaît même si l’utilisateur a déjà l’application en question installée sur son smartphone !!

Cette même année (2018), les publicités étaient uniquement affichées chez les utilisateurs qui n’avaient pas un abonnement à Office 365. Cette fois-ci, tout le monde est concerné, qu’importe si un abonnement à Office 365 est en cours. La pratique peut être considérée comme limite sachant que les utilisateurs ont acquis une licence pour Windows 10, que ce soit en achetant un PC ou séparément.

Si ce "choix" de la part de Microsoft vous pose problème, il est possible d’en faire part auprès de Microsoft via l’application Hub de commentaires. Celle-ci est installée par défaut au sein de l’ensemble des versions de Windows 10. En entrant le terme "pub" dans le champ de recherche, on constate que d’autres utilisateurs reprochent déjà à Microsoft d’afficher trop de publicité dans son système d’exploitation et ses applications. Vous pouvez déposer votre propre message afin d’exprimer votre mécontentement (ou non ?), mais cela sera-t-il suivi d’effets de la part de Microsoft ? Pas sûr, vraiment pas sûr.

Extrait et adaptation de l'article de PhoneAndroid : Windows 10 affiche maintenant des pubs qu’on ne peut pas supprimer

Cortana l'assistant personnel virtuel… un vrai rapporteur.

Cortana, c'est l'équivalent de Siri chez Apple, il a été développé à la base pour les Windows Phone sur la version Windows Phone 8.1, il est directement intégré à Windows 10 et permet d'effectuer des recherches vocales ou manuelle, les recherches Web s'effectuant par l'intermédiaire du moteur de recherche de Microsoft ; Bing.

c'est un peu comme si vous aviez J.A.R.V.I.S (Just A Rather Very Intelligent System) l'assistant virtuel de Tony Stark dans Iron Man. À titre personnel, je trouve que sur un PC ça fait très geek, mais bon si ça ne s'arrêtait qu'à cet aspect-là.

Cortana est indissociable de la recherche interne de Windows, il mémorise tous ce que vous lui dictez ou saisissez, pas uniquement sur votre PC, mais aussi sur la toile. Beaucoup d'utilisateurs le trouvent à juste titre trop intrusif car cela pose un problème de confidentialité pour les données personnelles.

Faisant partie intégrante de Windows 10, contrairement à ce que l'on peut lire sur Internet, il est impossible de le désinstaller sans rendre instable le système, tout au plus on peut le désactiver, vous allez me dire "et bien dans ce cas ou est le problème?"

Si on désactive Cortana, théoriquement il est censé ne plus rien enregistrer, sauf qu'en étant lié à la recherche Windows dès l'instant où vous effectuerez une recherche manuelle, un processus Cortana s'activera en tache de fond, rien de visible pour l'utilisateur lambda. Se pose alors la question ; qu'elles sont les données que ce processus envoi sur Internet ? Si on veut le désactiver totalement on est contraint de désactiver aussi la recherche Windows. Pour pallier à ça il faut s’en remettre à l'utilisation d'un logiciel tiers comme Everything

Edge le remplaçant d'Internet Explorer.

Edge est le navigateur de Microsoft qui succède à Internet Explorer (IE), bien que ce dernier soit toujours présent sur Windows 10, principalement dans le but de convaincre les entreprises à adopter Windows 10.

Petit historique.

Au tout début d'Internet, IE était avec Netscape Navigator les seuls navigateurs pour effectuer des recherches sur le Web, au fil du temps IE a fini par s'imposer pour devenir le leader. Par la suite des concurrents sont apparues sur le marché : Firefox, Safari (Apple), Opera, Chromium, puis Chrome de Google basé sur Chromium.

Microsoft semble n'avoir jamais anticiper cette concurrence, se disant qu'avec son monopole (Internet Explorer a toujours été intégré à Windows) il ne risquait rien, mais comme on dit, il ne faut jamais s'endormir sur ses lauriers. Faisant abstraction de cette concurrence, IE n'a quasiment jamais évolué, certes il y a eu différentes versions ; IE6, 7, 9, 10, 11 mais c'était principalement des correctifs pour s'adapter à certains standards du Web, de plus la sécurité d'Internet Explorer a toujours été sont maillon faible, un eldorado pour les hackers, à tel point qu'en février 2019, Microsoft conseille de ne plus utiliser Internet Explorer, Ils ont mis du temps pour accepter se fait. Ceci dit d'un autre coté ils souhaitent promouvoir Edge.

Au fil du temps la concurrence c'est faites de plus en plus forte, IE commençant à perdre quelques parts de marché face à Firefox, un navigateur résolument moderne, plus sécurisé et personnalisable via l'ajout de modules complémentaires. Puis arriva Chrome, le navigateur de Google, appelé aussi Google Chrome lui aussi personnalisable. Mais la personnalisation ne fait pas tout, Firefox et Chrome étaient aussi bien plus rapide et sécurisé.

Années après années le déclin d'Internet Explorer n'a cessé de se poursuivre, sans pour autant que Microsoft ne fasse quoique ce soit, en s'appuyant toujours sur son monopole. Aujourd'hui (2019) IE ne détient plus que 2,89% de part de marché, il était déjà tombé à 50% en 2011.

Google Chrome détient actuellement 57,8% du marché.

Parts de marché des navigateurs web en 2019

Microsoft se devait de réagir, c'est pourquoi avec l'arrivée de Windows 10, Microsoft sort Edge, un navigateur qui se veut résolument moderne, plus rapide et surtout plus sécurisé que ne l'était Internet Explorer. Il intègre par défaut le moteur de recherche de Microsoft : Bing, anciennement Live Search, Windows Live Search et MSN Search

Sur le papier l'offre semble prometteuse, mais la réalité est moins réjouissante.

Certes il faut bien admettre que sur la rapidité, Edge est effectivement très rapide, même face à la concurrence comme Firefox et Google Chrome, mais ceci se fait au détriment de l'ergonomie, des fonctionnalités et de la personnalisation, cher aux utilisateurs de Firefox et de Chrome.

Personnellement, je trouve l'interface d'Edge aussi fade et peu intuitive que celle de Safari d'Apple.

Question personnalisation, c'est plutôt le désert de Gobi, quand on compare ce qui est disponible dans le catalogue d'extensions de Firefox et Google Chrome.

La version actuelle d'Edge n'a pas du tout convaincu les utilisateurs, sa part de marché en 2019 n'est que de 3,31%, bien loin de ce qu'espérait Microsoft.

Et c'est le même constat pour son moteur de recherche Bing, qui en 2019 ne détient en France que 3,03% de part de marché. Source : leptidigital.fr

Parts de Marché des Moteurs de Recherche dans le monde en 2019

Parts de marché pour Google dans le monde en 2018

Le Microsoft Store… une centralisation déplorable.

Le Windows Store est renommé en Microsoft Store à la sortie de Windows 10 "Fall Creators Update" en octobre 2017, c'est est aussi une chaîne de magasins et un site de vente en ligne.

Le Microsoft Store n'est pas à proprement parlé une nouveauté de Windows 10, il est apparu en 2011 sous son ancienne appellation sur Windows 8, ce système d'exploitation étant multi plateforme (tablette, smartphone, ordinateur) avec sa déclinaison Windows Phone 8.1.

Le principe repose sur une plateforme d'applications centralisé équivalent l'App Store (Apple) et au Google Play Store. On pourrait penser que suite à l'abandon des Windows Phone, ce système tomberait en désuétude et s'arrêterait, et ne serait pas reconduit sur Windows 10.

Et bien non parce que Microsoft a cherché à reproduire ce qui existe dans le monde du libre sur Linux depuis pas mal de temps. La majorité des distribution Linux disposent d'un système de centralisation des applications, ce sont des serveurs de dépôts logiciels que l'on appelle communément des "Dépôts" (ou miroirs). Je ne vais pas rentrer dans les détails ce serait beaucoup trop long et technique, si vous souhaitez plus d'information sur ce sujet je vous recommande de consulter le lien suivant : C’est quoi un dépôt ?

Contrairement à Windows, sur la majorité des distributions Linux lorsque l'on souhaite installer une application, pas besoins de parcourir le Web à la recherche d'un logiciel, avec tous les risques que ça comporte selon la/les sources du téléchargement. Il suffit d'ouvrir une petite application interne (ça peut aussi se faire en ligne de commande) pour aller sélectionner le/les applications qui nous intéresse, puis de lancer l'installation, et hop plus rien à faire. Il n'est même pas nécessaire d'aller spécifier où installer les applications, donc aucun risque de faire une mauvaise manip, ni même de craindre une quelconque infection, puisque les packages des logiciels qui sont présent sur ces dépôts sont vérifiés avant d'être redistribués. Et pour la désinstallation d'une application on passe aussi par les dépôts, bref c'est d'une simplicité déconcertante.

Certes le catalogue d'applications dans les "dépôts" Linux, ne rivalise pas avec le nombre incalculable d'applications dédié à Windows (hors Microsoft Store), et on peut aussi en installer hors dépôts.

Mais là ou Linux va plus loin, c'est que par ces mêmes "dépôts" on effectue aussi la mise à jour du système d'exploitation : c'est ce que l'on peut appeler une centralisation complète ou intégrale.

Pour simplifier, c'est comme si par Windows Update on pouvait aussi effectuer l'installation, la désinstallation et la mise à jour des applications installés. OK stop, vu le bronx qu'engendre les mises à jour sur Windows 10, je n'ose même pas imaginer la pagaille que ça provoquerait.

Les dépôts Linux ne sont pas exempts de bugs, mais c'est extrêmement rare, depuis plus de 10 ans que j'utilise Linux, une seule fois j'ai été confronté à un problème suite à une mise à jour du système : franchement, personnellement niveau fiabilité on ne peut guère faire mieux ; si Microsoft était capable de s'en inspirer ce serait top, et une grosse partie de cet article n'aurait pas lieu d'être.

Avec le Microsoft Store, Microsoft s'est juste contenté de proposer un "dépôt" d'applications, sauf que ce n'est pas du tout la même rigueur que sur Linux, de plus il faut disposer d'un compte Microsoft pour pouvoir installer et mettre à jour automatiquement les applications.

Malheureusement les applications proposées sur le Microsoft Store ne sont pas toutes fiables ou des versions gratuites complètes : un comble alors même que l'on peut souvent télécharger le logiciel complet sur le site de l'éditeur et effectuer l'installation manuellement.

Des logiciels libres sont payants sur le Microsoft Store !

10AppsManager : Désinstaller applications Windows Store

Et le pire c'est lorsque les serveurs du Microsoft Store tombent en panne, là c'est la catastrophe : plus possible de faire fonctionner les applications et d'effectuer les mises à jour pour une raison simple, l'installation est décentralisée. Concrètement il n'y qu'une partie de l'application qui est présente en locale sur le PC. Et pour effectuer une désinstallation même topo, il faut d'abord être connecté à son compte Microsoft.

Windows 10 : le Windows Store / les applications ne fonctionnent pas.

In fine, vous l'aurez sans aucun doute compris, le Microsoft Store est une piètre adaptation de ce qui existe sur Linux.

Les espions (trackers) et la confidentialité des données personnelles… un jeu de dupes.

Microsoft recueille de nombreuses données sur votre système grâce à la télémétrie, c'est que l'on appelle communément des espions ou trackers en Anglais. Nombre d'utilisateurs assimilent cela à du pistage, et ce n'est pas totalement faux.

Cette récolte de données n'est pas nouvelle, c'est aussi présent sur Windows 7 et 8.1, sauf que sur Windows 10 cette télémétrie a très fortement augmentée.

Qu'est que la télémétrie ?

Je vais essayer d'être le plus explicite.

La télémétrie est un service (DiagTrack = Diagnostics Tracking Service) qui s’exécute en arrière-plan et qui collecte des données concernant l’utilisateur et le système (paramètres, applications, erreurs etc…) et les transmet à Microsoft. Sur Windows 10, son nom complet est Expériences des utilisateurs connectés et télémétrie (Connected User Experience and Telemetry).

La télémétrie comporte plusieurs compartiments :

Télémétrie : Informations sur votre utilisation d’application, vos paramètres, bugs etc…, à but statistiques.
Synchronisation : Pour Synchroniser vos paramètres utilisateurs (fond d’écran, icônes, etc…) sur les serveurs Microsoft
Service localisation : Service pour localiser votre position géographique, comme ce qui existe sur les GPS. C'est nécessaire pour certaines applications.
Identifiant publicitaire : Permet de reconnaître votre ordinateur sur internet en lui attribuant un identifiant unique. Utiliser par les régies publicitaires pour vous reconnaître et vous proposer des publicités ciblées liés à vos habitudes de surf et consommation.

Peu de temps après la sortie de Windows 10, quelques astuces et utilitaires ont fleurie sur la toile, et un petit jeu s'est instauré : quelles procédures ou outils permettaient le mieux de bloquer totalement ou en partie la télémétrie de Windows 10 ?

3 sources très sérieuses et utiles :

Je vous préviens tout de suite. Il est totalement illusoire de penser échapper à la totalité des mouchards de Windows 10, même après être passé par la confidentialité réglée en totalité sur désactiver ainsi que la trentaine de désactivations à faire.

Car selon le très sérieux Office Fédéral Allemand de la sécurité des technologies de l'information ( BSI ) Windows 10 contient 534 façons de nous surveiller, alors la trentaine de désactivations à notre disposition ne servent vraiment pas à grand-chose sinon à nous donner la conscience tranquille et même pire , si l'on commence à bricoler pour supprimer la télémétrie c'est la garantie d'avoir tôt ou tard des conséquences( voulues par Microsoft) dans le genre apparition d'un triangle jaune sur l'icône de connexion Internet dans la barre des tâches( entre autre ).

Le seul moyen pour limiter la casse serait de tourner avec Windows 10 Entreprise qui une fois les réglages faits réduiraient à 13 le nombre de trackers (mouchards) ce qui est beaucoup mieux que la version home avec ses 503 espions ou la version Pro avec ses 534 !

De plus, avec la version Entreprise de Windows 10, la télémétrie est officielle et n'engendre pas les déboires du blocage non autorisé de la télémétrie avec les autres versions !

Donc en résumé :

Si vous avez une version officielle ou pas, en tripotant la télémétrie (sauf Windows Entreprise) vous allez tôt ou tard avoir un dysfonctionnement voulu par Microsoft.

Microsoft assouplit la règle de télémétrie pour les PC gérés avec Windows Update for Business

Ce n'est pas pour autant que les entreprises se bousculent pour migrer sur Windows 10 Entreprise, je sais de sources officieuses que certaines sociétés ou entreprises travaillant dans les domaines sensibles comme la défense ou les sites nucléaires, ont envoyer des courriers à Microsoft, leurs signifiant qu'il était hors de question de passer à Windows 10, courriers qui faisaient suite à l'annonce de l'arrêt du support de Windows 7 (14 Janvier 2020). Et ce n'est pas juste pour des questions de compatibilité avec des applications propriétaires aux Entreprises, mais pour des questions liées aux trackers et à la confidentialité des données utilisateurs, ce qui se comprend aisément.

C'est une des raisons qui font que Microsoft continuera de proposer des mises à jour de Windows 7 exclusivement pour les entreprises, pendant maximum 3 ans, mais moyennant finances, c'est ce que l'entreprise nomme ESU (Extended Security Updates). Hé oui faut bien payer le bataillon de technicien qui vont être monopolisés à cette tâche.

Microsoft ouvre aux PME les updates de sécurité pour Windows 7

Certains me diront, à raison, que les mouchards existent aussi sur Windows 7, donc pas de quoi en faire un fromage, OK mais leurs nombres est sans communes mesures inférieurs et beaucoup moins pernicieux que ceux présent sur Windows 10.

Voilà, je pense avoir fait le tour de tous les griefs envers Microsoft à propos de Windows 10.

Le dénigrement de Windows 7… guerre psychologique par la peur.

À sa sortie, et jusqu’à il y a quelques mois Windows 10 cohabitait sans problème avec Windows 7 qui est le Windows le plus utilisé, puis est venue l'annonce de la fin de son support (fin le 14 Janvier 2020). À partir de cette période Microsoft n'a cessé de dénigrer, décrier Windows 7, prétextant que c'est un OS dangereux face aux infections et pour l'intégrité des données utilisateurs.

Étonnant quand on voit la longévité de Windows 7, serait-ce à dire que pendant toutes ces années, les utilisateurs étaient en totale insécurité ? Non en fait il n'y a rien d'étonnant dans la communication de Microsoft, je dirais que c'est dû au fait que Windows 10 ne rencontre pas le succès tant espéré par la firme de Redmond, alors ils emploient la peur psychologique.

Et pour accentuer cet effet psychologique (certains diront que c'est de la prévention), depuis un mois et très récemment Microsoft a sortie deux mises à jour pour les utilisateurs de Windows 7, la KB4493132 dénommé "Windows 7 SP1 support notification" et la KB4524752 dénommé "Windows 7 SP1 support notification for Windows 7 Professional" disposant de Windows 7 Professionnel, j'ai reçu les deux !!

Fin de Windows 7 - Désinstaller la KB4493132 intitulée "Windows 7 SP1 support notification"

Windows 7 et 8 - Script de désinstallation des KB indésirables

L'intérêt de multiplier et dupliquer ces deux mises à jour sous différent numéros, c'est afin de contrer les utilisateurs qui les bloquent, pour éviter d'avoir la fenêtre envahissante d'avertissement de fin du support de Windows 7.

C'est typiquement l'instauration d'une guerre psychologique qui va perdurer jusqu’à la date butoir et même au-delà. Tout cela est purement mercantile.

Ne vous fiez pas aux récente étude de part de marché de Windows 10, elles n'ont à mes yeux aucunes réelles valeurs, puisque les chiffres prennent non seulement en compte les PC neuf (équipés de Windows 10) mais aussi les Xbox, tablettes, Surface Hub, casques ou smartphones, bref du grand n'importe quoi. Et pour les PC, il n'est plus questions de demander ou d'effectuer sois même un "downgrade" vers Windows 7 puisqu'il est en fin de vie.

En 2016 Microsoft enfonce le clou. Windows 10, ou rien. C'est la politique mise en place par Microsoft. Les acheteurs de PC équipés de processeurs dernière génération d'Intel et AMD (Kaby Lake et AMD Ryzen) n'ont pas le choix de la plateforme Windows.

Les derniers processeurs d'Intel et AMD ne peuvent cohabiter dans l'univers Windows qu'avec Windows 10. Les versions 7 et 8 ne peuvent pas recevoir de mises à jour. Les utilisateurs se retrouve avec une fenêtre indiquant "Matériel non pris en charge"

Mais heureusement il y existe un petit outil pour contourner ce blocage, il se nomme WUFUC, le " WU" pour Windows Update, le "FUC" Heu !! je vous laisse deviner.

Contourner le blocage de Windows Update pour les nouveaux processeurs, par AZAMOS.

Windows 11 ou Modern OS… dans les nuages.

Microsoft avait affirmé que Windows 10 serait le dernier Windows... Mais de nombreuses rumeurs et informations laissent penser que Microsoft travaillait déjà sur un autre système d'exploitation.

Déjà une première fuite a fait état d'un Windows 10 Lite avec une architecture différente, basé sur Windows Core OS, un Windows modulaire sur lequel la firme de Redmond travaille depuis plus d'un an. Plus léger que Windows RT et Windows S. Il ne serait pas en vente pour le public, mais uniquement fourni aux fabricants de matériel (OEM). Microsoft changerait complètement l'interface utilisateur et même son nom. Comme Windows 10 S il ne prendrait pas en charge les logiciels exécutables. Seules les applications universelles du Microsoft Store seraient prises en charge.

Windows 10 Lite aurait pour but de proposer une alternative au Chromebook de Google afin de concurrencer Chrome OS.

Microsoft ne fournit aucune communication sur Windows Lite ou Windows Core OS (WCOS Lite)

Dans un billet publié sur son blog à l’occasion du Computex 2019, Microsoft à commencer à communiquer à propos du remplaçant de Windows 10, l’éditeur a détaillé un système d’exploitation destiné aux PC "modernes et innovants" d’où le nom de "Modern OS" qui n'est pas définitif, Pour l'instant cet OS n'existe pas

On en viendrait à croire que Windows 10 n'est pas moderne ?

Est-ce que ce sera une évolution de Windows 10, ou un OS élaboré à partir d'une page blanche ?

Microsoft décrit son futur système d'exploitation ; il aura un mécanisme de mises à jour transparent afin de se mettre à jour de manière invisible en tâche de fond, en totale rupture avec ce qui existe actuellement pour Windows 10. Il sera "sécurisé par défaut" le noyau du système d'exploitation étant totalement séparé des applications, afin de protéger l’utilisateur des attaques malveillantes.

Heu concernant la dissociation du système par rapport aux applications ce serait une grande (r)évolution pour Microsoft… mais c'est ce qui existe depuis longtemps sur Linux, on peut même à l'installation dissocier le noyau du système (/root) du dossier utilisateur (/home) en partitionnant le support d'installation.

L’IA (intelligence artificielle) sera partie intégrante de Modern OS, il devra assister pro-activement l’utilisateur pour accomplir ses tâches en fonction de tous ses usages. Un PC équipé de "Modern OS" pourra être utilisé vocalement, tactilement, au stylet, etc… peu importe le mode d’interaction que choisira l’utilisateur. Il sera connecté en permanence, que ce soit en Wifi ou en 5G, mais toujours via une ligne directe avec le centre de données (Data Center)

Microsoft mettra son cloud et sa puissance de calcul à la disposition des utilisateurs de "Modern OS".

J’ai pu lire sur Windows Central que Microsoft travaillait à la modularisation de Windows 10, afin de proposer son OS sur différents types d’appareils.

Bien que rien ne soit totalement défini, ce qui me chagrine et me laisse dubitatif, c'est le côté modularisation du futur OS.

Je m'avance un peu dans mon analyse prédictive, mais je crains fort que Microsoft cherche à externaliser une partie de son système d'exploitation, certes celui-ci prendrait moins de place sur les PC et autres plateformes, mais ça laisse penser que l'utilisateur aura encore moins de contrôle sur son système et les données qu'il communique. Et si l’on pousse plus loin la réflexion, certaines fonctionnalités pourraient uniquement être disponibles sous forme d'options payante, un peu comme ce qui existe avec Office365, le logiciel étant décentralisé il n'y a quasiment rien en locale sur le PC, et il faut passer à la caisse tous les ans pour renouveler sa licence.

Connaissant le coté très mercantile du géant de Redmond, il y a donc de forte chance que ce Moderne OS soit un système d'exploitation "on the cloud" avec des options à la carte payantes.

Un petit article où certains abordent les craintes de passer dans le TOUT Cloud Computing (l'informatique en nuage) :

Windows Virtual Desktop : le nouveau modèle de consommation de Windows

Au final Dieu seul sait ce que Microsoft nous réserve dans les prochaines années, mais de mon point de vue personnel, je crains le pire pour les utilisateurs que nous sommes.

À l'heure qu'il est de nombreux utilisateurs (aguerris) déserte Microsoft pour passer à Linux, même des entreprises tente cette reconversion. Mais comme je le dis souvent autour de moi, même si le géant de Redmond venait à perdre 10 à 15% de ces clients (en comptant large) il détiendra toujours le monopole du marché. Pour que cette désertion est un impact plus important, il faudrait que des PC avec Linux voir même sans OS soient vendu en grande surface ça laisserait le libre choix à l'utilisateur, de plus ça casserait les prix puisqu'il n'y aurait pas le coût d'achat du système d'exploitation. Mais difficile de casser un système économique imposé par Microsoft.

Voilà on est arrivé au terme de ce réquisitoire. Si vous avez bien lu les deux parties, vous êtes à même de comprendre mon "coup de gueule" et le mécontentement général de nombreux utilisateurs.

Remerciements :

Je tiens tout particulièrement à remercier AZAMOS (administrateur sur SOSPC) pour avoir effectué la relecture et les corrections nécessaires, afin que cet article expose de manière la plus objective les errances de Microsoft.